- Comment prendre mieux en charge, aux niveaux national et communal, celles et ceux qui, pour une raison ou pour une autre, sont « loin de la culture » et qui ne partagent pas nos « codes » culturels, afin de développer, ensemble avec les concerné(e)s, des projets et programmes vraiment « inclusifs » ?
Afin de garantir une cohésion sociale, nous allons soutenir la vie commune harmonieuse de toute personne, vivant et travaillant au Luxembourg et encourager la participation active à la vie sociale. C’est pourquoi une loi relative à la vie interculturelle a été adoptée sous l’égide du DP, qui vise à offrir aux gens un large éventail d’informations et de formations, à les rapprocher et à favoriser les échanges ainsi que la cohabitation au sein de notre société. Nous considérons les communes et les associations actives dans le domaine de la cohabitation comme des partenaires importants. Nous les soutiendrons activement et financièrement dans leurs efforts en matière de cohabitation interculturelle grâce aux nouveaux instruments « pacte citoyen », « pacte communal » et « commission communale », ainsi qu’à des conseillers en cohabitation interculturelle au sein de la fonction publique et à un coordinateur local ou régional. Le « Conseil supérieur » remplacera à l’avenir le « Conseil national pour les étrangers ». Les compétences et la représentation sont ainsi redéfinies et élargies.
La création d’un observatoire culturel permettra d’assurer un suivi permanent et une recherche continue. Cet outil nous aidera à mieux comprendre les pratiques culturelles en général et à prendre les décisions nécessaires pour encourager le développement culturel. L’idée serait de créer une sorte de « task force » entre le secteur culturel, le domaine social, la société civile et les communes pour définir des formats de projets participatifs et inclusifs.
Dans les écoles aussi, beaucoup de progrès ont été réalisés dans ce domaine. Ainsi, la deuxième édition de la semaine d’action Lëtzebuerg (er)liewen a eu lieu en 2022.
Il s’agit de jeunes, d’élèves et d’écoles qui font revivre le monde de la musique, du théâtre, de la littérature ou du patrimoine luxembourgeois. Le site web développé à cette occasion, qui contient du matériel pédagogique pour les enseignants et les enfants, doit être davantage exploité. Le DP considère la culture comme un élément important de l’intégration sociale, les réflexions au sujet de l’inclusion doivent être encouragées dès le plus jeune âge.
- Comment inverser le préjugé consistant à constater que certains publics ne s’intéressent pas à la culture en reconnaissant que la culture s’intéresse trop peu à ces publics, en particulier chez les travailleurs pauvres ou les populations marginalisées ?
La culture a une capacité exceptionnelle ; elle est notre base commune qui relie la population, les différentes communautés et couches sociales.
Depuis des années, le DP encourage la diversité culturelle et continuera d’en faire une priorité. Cela ne se limite pas aux musées, aux théâtres, aux productions cinématographiques, etc., mais implique également de valoriser tous les acteurs culturels, professionnels ou amateurs, et leur travail. L’accessibilité à la culture est une priorité, car elle nous concerne tous, peu importe les origines ou les couches sociales.
Pour permettre aux citoyens en situation de pauvreté d’accéder à la culture, il existe le « Kulturpass » et de nombreuses manifestations culturelles gratuites organisées dans les espaces publics. Le DP souhaite continuer à promouvoir cette offre.
Pour le DP, il est également une priorité que les jeunes soient en contact avec la culture dès leur plus jeune âge, sans bien évidemment oublier les autres générations. Ainsi, au cours de la législature actuelle, le DP a notamment introduit la gratuité des cours de musique et a initié différents projets culturels dans les écoles.
Parallèlement, il convient de mentionner qu’il existe déjà dans certaines écoles un délégué culturel qui veille à ce que les élèves puissent assister à des pièces de théâtre ou se rendre dans d’autres établissements culturels. Le DP estime que le concept de délégué culturel doit être encouragé davantage au niveau national. La culture ferait ainsi partie intégrante des programmes scolaires et les enfants seraient en contact direct avec la culture dès le plus jeune âge. De nombreux efforts ont déjà été faits et des conventions existent déjà entre les maisons de la culture et le Ministère de l’Éducation.
- Comment établir une « nouvelle gouvernance » entre l’État et les communes, d’une part, et la société civile d’autre part, et cela sur une base partenariale ?
Le DP est un défenseur de l’autonomie communale. Nous considérons l’État, les communes et la société civile comme des partenaires. Dans ce partenariat, l’État a ses domaines de compétence et les communes ont les leurs. La population joue un rôle essentiel dans la participation proactive.
Certaines communes mènent une politique culturelle très active : non seulement en ayant des commissions consultatives d’intégration et de culture dans la commune, en les réunissant régulièrement, mais aussi en organisant des événements culturels dans la commune en collaboration avec les associations les plus diverses. Dans une commission d’intégration, à laquelle aucun citoyen engagé ne participe, on ne peut rien réaliser.
Les commissions consultatives sont le moyen par excellence pour intégrer les citoyens. Comme il devient de plus en plus difficile d’attirer des citoyens motivés, le DP souhaite faire des efforts pour rendre les commissions plus attrayantes, communiquer de manière multilingue, etc.
Les expériences faites dans le cadre d’Esch2022, Capitale européenne de la culture, projet, non seulement culturel mais également social, seront intégrées dans les réflexions et les projets à développer dans le futur au niveau national.